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Osons la neurodiversité !!
Au-delà de l'inclusion, changeons nos cadres de référence...

Les Neuroatypiques : une force qui fait peur, une peur qui fait force...

Et si les neuroatypiques étaient des chevaux de course laissés au prè...?

Et si, derrière cette singularité parfois dérangeante, se cachait un trésor méconnu pour l’entreprise ?

Je ne vais pas vous parler d’inclusion, ni d’innovation sociale. Je ne vais pas non plus faire l’apologie de la neurodiversité. Non. Mon intention est plus simple : partager un témoignage, le mien, et ouvrir une réflexion sur la place des neuroatypiques dans le monde professionnel.

Mon parcours de neuroatypique : de la différence à la force
Je suis neuroatypique : une légère dyslexie que je compense, une pensée en arborescence accélérée, et un profil dit HPI. Pendant longtemps, j’ai vécu cette différence comme un fardeau. J’avais le sentiment d’être « trop », de déranger. Alors, je me mettais en retrait.
Petite, lorsqu’on me montrait un carré à quatre angles droits, je voyais un cube avec huit angles. Là où d’autres percevaient un seul problème et une seule solution, je voyais une multitude de possibles. C’était déconcertant pour mon entourage. Aujourd’hui, c’est une force que mes clients reconnaissent et valorisent.

Cette singularité, qui faisait peur et que je lisais dans les yeux de mes interlocuteurs, est devenue mon moteur. Elle s’est transformée en une opportunité incroyable : une peur qui fait force.
 
 

 

Les neuroatypiques : catalyseurs d’innovation et de performance

D’un point de vue cognitif, les neuroatypiques se distinguent par leur pensée divergente : une capacité à générer des idées multiples, originales, parfois inattendues.

Là où certains voient une seule voie, ils en explorent dix.

Là où d’autres bloquent, ils ouvrent des perspectives inédites.

Mais cette richesse demande un équilibre : la pensée divergente doit s’articuler avec la pensée convergente (rationnelle, structurante). C’est souvent là que l’accompagnement (coaching, management adapté) prend tout son sens : transformer l’énergie foisonnante en innovation concrète et applicable.
Dans une entreprise, un neuroatypique peut devenir un catalyseur d’innovation, un générateur de solutions inédites, un moteur de résilience.
 
Ce que disent les études :
- Selon une étude de Deloitte (2023), les organisations qui intègrent les profils neuroatypiques voient leur capacité d’innovation augmenter de 30 % en moyenne.
- Le Harvard Business Review (2022) souligne que les personnes avec un profil atypique (HPI, TDAH, autisme, dyslexie, etc.) excellent dans les environnements complexes, car elles détectent des patterns et des solutions là où d’autres ne voient que des obstacles.
- D’après l’OCDE (2024), les entreprises qui valorisent la diversité cognitive sont 60 % plus performantes dans la résolution de problèmes complexes.

Quand la différence fait peur

Soyons lucides : les neuroatypiques peuvent déranger.

Leur vision singulière peut sembler fantaisiste.

Leur personnalité entière, leurs valeurs fortes, leur tendance naturelle à prendre le lead peuvent bousculer une équipe ou un manager non préparé.

D’où cette ambivalence : ils sont perçus comme des chevaux de course… qui pourraient s’emballer. Cette peur est souvent le fruit de la méconnaissance et d’un manque de cadre de référence.
 
Et si nous changions de regard ?
Dans un monde en mutation, où l’agilité, la créativité et la capacité à penser autrement deviennent essentielles, les neuroatypiques sont une ressource précieuse.

- Leur manière unique d’aborder les problèmes stimule la créativité collective.
- Leur persévérance face aux défis inspire les équipes.
- Leur divergence ouvre des perspectives stratégiques inédites.

Selon une enquête de Microsoft & Made By Dyslexia (2023), plus de 70 % des leaders interrogés estiment que les compétences des neuroatypiques (pensée critique, créativité, résilience) sont cruciales pour l’avenir du travail.

 

Au lieu de chercher à les « normaliser », pourquoi ne pas créer des incubateurs de réflexion, des espaces où leur singularité devient un levier collectif ?
Car les prochaines générations ouvrent déjà la porte à de nouveaux paradigmes. L’entreprise qui saura accueillir et canaliser cette différence sera celle qui saura inventer l’avenir.

Et si, finalement, les neuroatypiques n’étaient pas un risque à gérer, mais une force à révéler ?


 
 
Références
- Deloitte (2023). Neurodiversity as a Driver of Innovation.
- Harvard Business Review (2022). Neurodiversity as a Competitive Advantage.
- OCDE (2024). Diversity of Thought and Complex Problem-Solving in Organizations.
- Microsoft & Made By Dyslexia (2023). The Dyslexia Advantage at Work.-